2012 - EIGER - MONCH - JUNGFRAU / TRIENT / AROLLA
2011 - PARCOURS ESTIVAL
2011 - VIDEO - RANDONN..AIR SUR L'ALPE
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2010 - DENT-BLANCHE - Alt. 4'357 m
2010 - WEISSMIES - Alt. 4'017 m
2010 - FLORILEGE ALPIN
2010 - GRAND GOLLIAT - Couloir Nord
2012 - EIGER - MONCH - JUNGFRAU / TRIENT / AROLLA
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EIGER - Alt. 3'970 m - Arête Mittellegi
Guidés par Robin et Antoine
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Eismeer Station |
Il y a, çà et là de par le monde, des montagnes qui ne
ressemblent à aucune autre !
En débarquant à Grindelwald, alors que les yeux se lèvent
vers LA montagne, l’Eiger, à vrai dire, ne ressemble à pas grand-chose. Immense
masse informe et sombre, le sommet, bien que dominant le village de près de 3’000m,
paraît sans allure et bien écrasé par la perspective.
Il faut s’élever jusqu’à la Petite Scheidegg pour prendre
alors la vraie mesure de « la chose ». Et là, au contraire de Zermatt
où le visage du touriste lambda s’illumine alors que se révèle à lui et dans
toute sa majesté le Cervin, ici les visages apparaissent plus crispés, comme
parcourus par une sorte d’effroi.Il est vrai que l’Eiger vous écrase littéralement de toute
sa masse et vous inflige son faciès nord, implacable, comme un immense rempart
sombre, vertigineux, noir et repoussant. Comment, après pareil accueil, ne pas
détourner son regard vers le Mönch et la Jungfrau et leurs glaces si étincelantes !
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Eismeer - passage chaotique |
Théâtre de tant d’épopées dramatiques qui ont marqué la
longue conquête de sa face nord, l’Eiger est devenu, au cours du temps, une
montagne mythique pour l’alpiniste averti. De leurs côtés, alléchés par tant de drames à relater, les
médias puis la vindicte populaire auront tôt fait de le consacrer de "Monstre",
lui apportant paradoxalement sa notoriété mondiale.
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"Chemin" d'accès à la cabane |
Depuis l’Eiger est devenu le
sommet de tous les défis.
D’abord au travers des nouvelles voies ouvertes en face nord, plus
directissimes et extrêmes les unes que les autres, qui sont
venues s’ajouter aux côtés de l'originale. Egalement très médiatisé lors
de la
première descente à ski de sa face ouest alors, qu’au contraire, la
première
descente à ski de sa face nord-est a failli passer inaperçue. Défi pour
nombre de base-jumpers ensuite qui viennent s’élancer de son arête
ouest. Enfin aujourd’hui,
ultime défi d’alpiniste, le record de vitesse pour l’ascension en
solitaire de
la face nord par la voie originale, chronométrée à ce jour en un peu
moins de 2
heures et demie !
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Refuge "Mittellegi" - Le nid d'aigle ! |
Comme souvent dans la vie il faut dépasser les préjugés,
changer quelque peu l’angle du regard pour découvrir les richesses cachées des
choses et des gens. Et là encore, c’est la surprise, l’Eiger abrite, bien
dissimulé il est vrai, un petit trésor d’esthétique que constitue son arête nord-est.
Joyau interdit au touriste et au randonneur, comme un peu
timide, l’Eiger ne le réserve qu’à l’alpiniste qui aura rejoint d’abord la
cabane Mittellegi, improbable refuge accroché comme un nid d’aigle en équilibre
sur son épaulement. Une fois au refuge, place est faite à l’éblouissement. On a presque
quitté le monde des hommes dont on ne perçoit plus que de lointains
bruissements remontant du fond de la vallée le long des abruptes parois. De
l’autre côté, au bas d’autres parois non moins escarpées, quelques séracs
s’effondrent au fond du bassin glaciaire de l’Eismeer.
Ici encore on est plus très loin du monde des cieux ! L’arête,
qui par une magnifique rectiligne, s’élance d’un jet vers la pyramide sommitale
de l’Eiger, semble nous en indiquer l’ultime chemin.
Confortablement installé sur l’étroit balcon du refuge,
livré sous les rayons d’un ardent soleil, on reste sans voix ….. on se prend
pour un instant comme l’aigle toisant son territoire, le regard perçant,
dominant et portant loin tout autour sur l’horizon. Et puis là, toujours, à droite, rompant de sa
lame tranchante un panorama 360 degrés, obsédant, l’Eiger impose sa
« Mittellegigrat ».
Le soleil décline sur l’horizon qui s’enflamme bientôt,
offrant au regard et par contraste, une pyramide sommitale sombre et glacée au
pied de laquelle s’étale, dans un vert tendre et chaleureux, les prairies de
Scheidegg. Plus loin encore, surgit encore comme un vaste étang éclatant au
milieu de l’obscurité naissante, le lac de Thoune.
On se couche, on rêve, la nuit se passe……. certains m’auront
peut-être vu voler …….. !
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Au petit jour nous quittons le refuge |
6 h 20, place à
l’action, place à l’alpinisme, place aux funambules ! Je lis les dernières recommandations du panneau totalement imaginaire placé là au
début de la voie :
Pericoloso sporgersi !
Chemin non
recommandés aux âmes sensibles, aux esprits matinaux endormis !
Les
premiers pas cèdent très vite la place à l’escalade,
d’abord facile et agréable. Les premières cordes fixes facilitent le
franchissement
de quelques ressauts. La progression se poursuit ainsi rapidement à
mesure que les rayons du soleil descendent à notre rencontre.
Précipice sur votre gauche, gouffre sur votre droite, c’est
peu dire que la ligne à suivre est évidente, limpide, splendide. Bientôt, un
rappel vous dépose au pied de la Grosse Turm, immense ressaut abrupt qui
précède l’arête sommitale. L’ambiance change alors assez radicalement. La neige
et la glace dispute la place au rocher, les cordes fixes, tout en se redressant
franchement, emprunte alors le versant nord-est, sauvage s’il en est.
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Grosse Turm |
L’ambiance devient prenante, forte, grandiose, unique. Il
n’est pas donné souvent à l’alpiniste lambda de parcourir pareils versants aussi austères et sévères avec, malgré
tout, la sécurité qu’apportent les cordes fixes. Force est de reconnaître que sans ces
dernières, le refuge ne connaîtrait pas pareille affluence. ………
Les crampons crissent maintenant sur la roche saupoudrée et
verglacée, une main dégage quelques prises de la neige, l’autre assure la
progression par la corde fixe. Et puis, au détour, le regard à tant de fois
l’occasion de plonger vers l’abîme, vertigineux et encore sombre à
cette heure matinale.
Ambiance sévère, couleurs, escalade mixte, tout concours ici
à un intense et profond bonheur de vivre, à un intense bonheur d’être.
Le sommet de la tour est bientôt atteint, l’arête se couche
peu à peu, le rocher cède la place à la neige. Il faut alors encore
parcourir en équilibriste une dernière
lame neigeuse qui domine la face nord et son insondable
abîme.
Le sommet est maintenant là sous nos pieds. Le corps est un peu fourbu,
certes, mais au fond des yeux, toujours ce regard d’enfant, cet enthousiasme intact
après bientôt 40 ans à parcourir les cimes. Un sommet de plus? ……. Oh non….. !!!!
On est ici sur l’Eiger, l’ogre, le mythe !
Combien de livres lus dans ma jeunesse, combien de films,
combien d’histoires, combien de fois ne l’ai-je pas rêvée cette face nord,
gravie dans mon imaginaire, tantôt l’âme d’un conquérant intrépide, tantôt
l’âme effrayée à l’idée de défier ce versant si menaçant de ses incessantes
chutes de pierre.
Et puis combien de rêves ont ici même connu leur joyeux
assouvissement……….?
Combien de rêves aussi se sont, un peu plus pas et bien trop
tôt, à jamais éteint …………. !
Eiger – le retour – une deuxième course commence !
Cavalcade
sur l'arête sud, rappels, col nord, commence alors une deuxième petite
course. Toujours de l'arête, de l'arête à n'en plus finir, le gneiss a
remplacé les schistes, l'escalade est belle, aérienne. On gagne le col
sud, entamons un dernier effort pour doubler la cabane du Mönch, puis,
par une ultime chevauchée, l'esprit léger nous atteignons le
Jungfraujoch ........... Stop ! Fin! The End !
Quelqu'un a dit : Rêvez votre vie et vivez vos rêves !
Magnifique celui que nous venons de concrétiser ! ....Et déjà, d'autres qui mûrissent ......!
MONCH - Alt. 4'099 m - Traversée arête SW et SE
La
calotte sommitale du Mönch a l'allure d'un Mont-Chauve et pourtant, ce
jour-là, elle avait décidé de se couvrir d'une petite coiffe
lenticullaire malheureusement bien persistante. Il faut dire que le vent
était bien frais et que, pour nous aussi, le bonnet s'imposait sous le
casque. Les volutes ajoutaient ainsi à la belle ambiance de cette
traversée, souvent aérienne, l'arête de descente se révélant très très
fine et ne vous accordant aucun instant de déconcentration.
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Arête SW du Mönch |
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Escalade sur l'arête SW |
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Dans le grand ressaut |
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Les pentes finales |
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Bascule en versant NW |
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L'arête SE très effilée |
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Calotte sommitale par temps clair |
JUNGFRAU - Alt. 4'158 m
C'est
par une froide journée d'hiver en 1975, alors encore jeune adolescent
et accompagné d'Eric, que je m'étais permis de parcourir, que dis-je,
d'agresser les flancs de cette jeune dame par mes coups de crampons bien
peu délicats. Dans une ultime traversée, la glace s'offrant bientôt
sous son bleu le plus pur, les pointes de ces derniers n'y résistèrent
pas
(il faut remettre la qualité de nos vieux crampons dans le contexte de l'époque).
Il s'en est suivi un pendule mémorable, heureusement sans conséquences.
Il fallut bien admettre que je n'étais donc pas le bienvenu !
37 ans plus tard, avec Laurence et en cordée d'âge mûr et bienveillante, nous aurons su cette fois-ci l'apprivoiser !
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Meringues |
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Sous le Rottalsattel |
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Rottalsattel |
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Les pentes finales |
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Stalactite |
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Jungfrau - le sommet |
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Glacier et bassin d'Alestsch |
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Rimaye |
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Rottalhorn et Jungfrau |
Aiguilles du Tour - Intégrale de la Table de Roc
Approche
austère, recherche d'itinéraire, vent frais, l'ambiance est d'abord
sauvage mais tout bascule alors que l'on se rapproche de la table, que
le soleil apparaît et que le granit s'enflamme de ses tons orangés et si
chauds. La "Table de Roc", magnifique curiosité naturelle, se gagne
soit par un pas exposé, soit par une fissure qui ne s'en laisse pas
compter si facilement. La suite n'est que plaisir, escalade le long
d'une arête effilée et aérienne, avant de gagner l'avant sommet et par
d'ultimes pas, le sommet souvent encombré.
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Austérité.... |
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et recherche d'itinéraire au début |
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Superbe granit avant ... |
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la "Table de Roc" |
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Arête effilée |
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Passages aériens |
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Les derniers pas |
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Arête SW et la "Table de Roc" |
Tête Blanche - Arête NW et Petite Fourche
Un
pur moment d'escalade plaisir sur du très bon rocher et dans une belle
ambiance. Le granit flamboie sous les rayons du soleil naissant. On
enchaîne alors vers la Petite-Fourche pour y savourer un panorma
splendide sur le massif du Mont-Blanc.
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Tete Blanche - Vue sur les Aig. du Tour |
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Tete Blanche - arête NW |
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Petite-Fourche et Chardonnet |
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Les Droites et la sévère face nord |
Pigne d'Arolla
Beau temps par foehn du sud, vent très frisquet au sommet, mais quels panoramas éblouissants.
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La Serpentine |
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Le Pigne d'Arolla |
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Sommet |
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Cervin et Dent-d'Hérens |
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Panorma sur nombre de 4'000 |
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Weisshorn - Zinalrothorn - Dent-Blanche |
Dent-Blanche - Alt. 4'357 m (Août 2010)
2011 - PARCOURS ESTIVAL
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Mont-Blanc - Vue d'avion |
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Trient - Le Chardonnet |
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Trient / Aiguille d'Argentière - Chardonnet - Aig. Verte |
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Aiguilles du Tour |
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Aiguille Verte et Mont-Blanc |
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Matinale sur l'Allalin - Hohlaubgrat |
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Allalin - Hohlaubgrat |
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Allalin - Hohlaubgrat - ressaut final |
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Gross Furkahorn - Premier dièdre |
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Gross Furkahorn - Dernier ressaut |
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Gross Furkahorn - Pic sommital |
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Galenstock - Pilier sud-est |
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Wildstubel - Fluesee |
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Les Chapieux - Aiguille des Glaciers |
Dent-Blanche - Alt. 4'357 m (Août 2010)
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Dent-Blanche - versant nord et arête sud à droite |
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Glacier de Ferpècle sous la cabane de la Dent-Blanche |
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Aiguille de la Tsa et Dent de Tsalion |
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Lever du jour sur l'arête sud |
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Au-dessus du Grand Gendarme - les 4'000 m déjà franchis |
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Lever de soleil derrière l'Obergabelhorn |
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Un gendarme après l'autre |
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Grand vide sur la face ouest |
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Equilibre sur l'arête |
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Un rêve réalisée ........... Emotion !!! |
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Se battre avec un piolet plutôt qu'un fusil ........ |
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Le Cervin en voisin menaçant ! |
WEISSMIES - Alt. 4'017 m
Traversée Sud - Nord
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Almagellerhütte |
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Lever du jour sur le Simplon |
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Arête Sud |
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Antécime |
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Sommet touchant |
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Arête W |
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Glacier tourmenté |
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Séracs |
FLORILEGE ALPIN 2010
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Les Diablerets - Alt. 3'210 m .
Versant Pierredar et le plus haut sommet vaudois
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Le massif du Grand Combin |
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Eiger - Mönch et Jungfrau émergent derrière l'Oldenhorn |
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L'Arpelistock - Au fond Les Diablerets et l'Oldenhorn
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Au sommet du Wildhorn - Alt. 3247 m.
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Weisshorn et Zinalrothorn |
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Mont Blanc de Cheilon - Alt. 3'870 m.
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Mont Blanc de Cheilon - Arête WNW
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Approche du sommet |
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Pigne d'Arolla - Cervin - Dent d'Hérens - Mont-Rose |
Grand Golliat - Alt. 3'238 m
Parfois c'est si simple la vie ...
Un sommet....un coup de coeur ......
.....des lignes épurées ... un couloir .... comme une évidence ....
... d'abord un rude effort pour 500 m d'ascencion à altitude respectable ...
... le coeur tapant, le vide se creusant ...
le corps vivant, l'adrénaline gagant ...
.... comme un envol avant le grand plongeon ...
enfin... par 40 - 45 degrés, la griserie de la pente maitrisée...
et le bonheur de l'accomplissement d'un vieux but!